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Gestion de l’amiante dans les TP

L’utilisation de l’amiante a été interdite par la France en 1997. Alors que cette décision a déjà plus de 20 ans, l’Hexagone souffre encore de la présence d’amiante au sein de ses bâtiments publics et de son réseau routier. Le point sur la gestion de l’amiante dans les Travaux Publics.

Pourquoi réaliser un diagnostic amiante avant travaux ?

Entre 2015 et 2016, c’est ainsi 1100 nouveaux cas de mésothéliomes pleuraux, un cancer provoqué par l’exposition à l’amiante, qui sont apparus. Ce cancer est pour le moment incurable. D’où l’importance de repérer l’amiante avant chaque travaux sur la voie publique, afin de protéger les ouvriers du secteur.

Il faut savoir que l’amiante a été particulièrement utilisée dans les années 80-90, ce qui explique sa forte présence dans les aménagements publics, mais aussi qu’il existe d’autres formes que l’amiante industrielle incorporées au bitume. En effet, certaines roches utilisées pour réaliser les enrobés de routes contiennent de l’actinolite, un minéral qui est susceptibles de prendre le forme de fibres d’amiante.

Des roches comme la dolérite contiennent beaucoup d’acrinolite-amiante, tandis que d’autres comme le quartz en sont dépourvues. Consulter les rapports d’amiante d’une zone où des travaux sont à prévoir permet de connaître la composition du bitume et ainsi se protéger comme il se doit.

Comment consulter un diagnostic amiante avant travaux ?

Certains opérateurs et les maîtres d’ouvrages sont chargés du repérage de l’amiante dans les routes avant travaux. C’est donc eux qui vont rechercher les diagnostics d’amiante dans les enrobés.

Certains services et outils permettent à ces derniers de repérer rapidement sur une carte de France si la zone où les travaux sont à prévoir contient ou non de l’amiante. Connaître l’origine des granulats est un vrai plus : par exemple, s’ils proviennent d’une carrière de lépinite, le doute sera levé. Par contre, s’ils aperçoivent qu’ils proviennent d’une carrière de dolérite, ils sauront qu’ils devront être méfiants.

C’est grâce à des échantillonnages et des analyses en laboratoire que les diagnostiqueurs peuvent déterminer la présence ou non d’amiante et la provenance des granulats. Ils doivent ensuite mettre en ligne un document officiel qui sera transmis aux autorités compétentes. Les outils cités ci-dessus les rassemblent sur une cartographie commune pour permettre une vision d’ensemble rapide et précise au maître d’ouvrage.